Suisse/Le Gros-de-Vaud a son Système d’échange local

Publié le 28/02/2024 | La rédaction

Suisse

Le réseau permet de tisser du lien en favorisant une économie non marchande. Né jeudi, celui d’Échallens rejoint une communauté de quelque dix autres SEL vaudois.

«Pour faire du troc, il faut deux personnes qui veulent échanger au même moment deux biens de valeur à peu près égale. C’est donc forcément limité… C’est pour résoudre ce problème que nous vous proposons de créer ce soir le SEL du Gros-de-Vaud.»

Quelques instants après ces explications fournies par Marc Johannot, le Système d’échange local du district central du canton est né jeudi dernier à Échallens. Il rejoint ainsi une communauté constituée d’une dizaine d’autres SEL dans le canton et d’une cinquantaine en Suisse.

«Au SEL, le lien compte plus que le bien.»

Marc Johannot, premier président du SEL Gros-de-Vaud

Un SEL est une plateforme sur laquelle les membres des associations peuvent mettre à disposition et/ou trouver des biens, des services et des savoir-faire. Pour résoudre les défauts du troc, ces derniers s’échangent en argent factice, en l’occurrence des «pépites». «Dans les autres SEL, on aime bien dire que le lien compte plus que le bien», a joliment illustré Marc Johannot.

 

À propos de pépites, la liste des services proposés sur les sites internet de certains SEL vaut le détour. Le premier président élu du SEL Gros-de-Vaud a notamment repéré quelqu’un cherchant à récupérer des gants orphelins, une personne mettant à disposition 250 m2 de foin à faucher soi-même ou une autre se proposant pour… aider à préparer ses obsèques!

Coup de frein dû au Covid

«D’habitude, on est plutôt dans le prêt d’outils ou la recherche d’un coup de main, s’amuse Marylène. Mais tant qu’on reste dans le cadre légal, la seule limite, c’est l’imagination!» Cette membre du comité d’UnYverSEL, le SEL yverdonnois fondé en 2013, constate toutefois que le concept a été freiné par le Covid. «Nous comptons une septantaine de membres, mais les gens ont de la peine à retrouver l’envie de se rencontrer.»

Le concept a été inventé au Canada en 1980 sous le nom de Local Exchange Trading System. Il est arrivé en France en 1994, où il compte désormais plus de 500 SEL. Les statuts adoptés jeudi soir à Échallens spécifient que le SEL est «un réseau convivial permettant de tisser du lien social, de valoriser les savoir-faire et de favoriser une économie non marchande de proximité».

Avec les SEL voisins

La cotisation annuelle a été fixée à 20 fr. (30 fr. pour les couples) et comme le SEL du Gros-de-Vaud rejoindra la plateforme selensemble.ch, ses adhérents auront aussi la possibilité de mettre à disposition ou de bénéficier des offres sur les sites des SEL voisins. Enfin, des rencontres facultatives seront organisées tous les un à deux mois, toujours le 22, car il faut être deux pour faire un échange…

Source:    www.24heures.ch/


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