Canada/Le maire de Lévis ouvert à revoir les règles sur le climat de travail à l’hôtel de ville

Publié le 27/02/2024 | La rédaction

Canada

Après que le conseiller municipal du district Christ-Roi, à Lévis, Alexandre Fallu, a dénoncé un climat de travail malsain à l'hôtel de ville, le maire Gilles Lehouillier admet que la civilité dans les échanges doit être améliorée. Il dément toutefois l'existence d'un environnement toxique.

Le maire convient cependant que la réglementation municipale pourrait être revue afin que la présidence d'assemblée des séances du conseil soit plus neutre, tel que demandé par M. Fallu, du parti Repensons Lévis.

À Lévis, tout comme dans la majorité des municipalités du Québec, les séances de conseil sont présidées par le maire ou la mairesse.

Je peux avoir de temps en temps une petite montée, mais en dehors de ça, disons que je suis assez ouvert et très démocrate aussi sur le droit qu’ont tous les élus de poser les questions qu’ils veulent. Donc là-dessus, je ne pense pas que j'ai joué le rôle d'éteignoir auprès des élus ni auprès du public.

Une citation de Gilles Lehouillier, maire de Lévis

En mêlée de presse lundi, le premier magistrat a soutenu que la sortie publique de Repensons Lévis ne l'embêtait pas.

C'est normal, ils sont deux. Nous, on est nombreux. Ils ont moins d'expérience, donc essayons de faciliter les choses, a-t-il dit.

Mon conseil me disait qu’ils sont allés voir ce qui se passe dans d'autres grandes villes et on est un peu à des années-lumière de ça. On n'est pas dans une situation toxique à Lévis. Bon, peut-être que des gens de l'opposition, surtout quand ce sont des nouveaux venus, ont l'impression qu'ils sont comme pris en souricière dans des mécanismes complexes, a ajouté le maire.

L'hôtel de ville, « le château fort du maire »

À peine un an après son élection, Alexandre Fallu a dénoncé ce qu'il décrit comme une « ambiance malsaine » à l'hôtel de ville de Lévis.

Il affirme que le maire et d'autres conseillers de son équipe sont fermés au débat et tolèrent des commentaires discriminatoires sur son âge, notamment.

Aussitôt qu'on est en désaccord avec des points, on se sent menacé. On ne se sent pas bienvenu à l'hôtel de ville et je pense qu'il faut que ça change, soutient-il.

Il signale que, lors d'un récent comité plénier à huis clos, un conseiller de l'équipe du maire lui aurait dit moi, ça fait 30 ans que je fais ça; toi, tu as juste un baccalauréat en urbanisme.

Qu'est-ce que tu veux que je réponde à ça? Ça ne va pas dans les idées, ça va dans le personnel. Je veux que ça change. On le sait, ce n'est pas facile, la politique. Je ne m'attendais pas à me faire recevoir avec des fleurs, mais l'idée de débattre sur les idées et non la personne, c'est la moindre des choses, confie le conseiller du district Christ-Roi.

En 2018, le climat de travail au cabinet de Gilles Lehouillier avait été décrié. Trois plaintes de harcèlement psychologique avaient été déposées.

Source:   ici.radio-canada.ca/


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