Belgique/La Louvière et Tournai avant Mons ? Les communes rallument l’éclairage public à 3 mois des élections

Publié le 08/07/2024 | La rédaction

Belgique

Début juillet, La Louvière est la première grande ville du Hainaut à avoir pris la décision. Dans la cité des Loups, fini d’éteindre l’éclairage public la nuit entre minuit et 5 heures. La mesure prise en 2022 suite à la crise énergétique ne résiste pas au sentiment d’insécurité dans la population.

Même si le dernier rapport de la police louvièroise démontre que les chiffres de la criminalité sont en baisse pendant la nuit, le retour en arrière s’imposait pour le bourgmestre Jacques Gobert (PS). "La diminution des faits est une chose, le ressenti, le sentiment d’insécurité en est une autre, justifiait-il la semaine dernière au micro de nos confrères d’Antenne Centre. Il y a beaucoup de citoyens qui nous reviennent en disant que ce sentiment d’insécurité est très présent."

 

Et la ville de La Louvière n’est pas la seule à renoncer, Tournai aussi rallume ses lampadaires. Le centre-ville n’était pas concerné par la coupure entre minuit et 5 heures pour permettre aux caméras de surveillance de fonctionner, seuls les 29 villages étaient plongés dans le noir. "Il y avait dans ces villages un sentiment d’insécurité et il faut aussi le prendre en compte, explique le bourgmestre Paul-Olivier Delannois (PS). J’ai également reçu des témoignages d’habitants qui m’ont dit que l’obscurité profitait au trafic de drogue dans certains lieux. Ça a aussi pesé dans la balance." Le collège communal a donc validé la décision jeudi. Même si du côté d’Ecolo, le partenaire du PS, on ne cache pas qu’on aurait préféré une solution intermédiaire : rallumer seulement le week-end. "Bien sûr il faut prendre en compte le sentiment d’insécurité, notamment pour les personnes les plus vulnérables, mais il y a aussi d’autres éléments, indique Coralie Ladavid (Ecolo), première échevine à Tournai. Eclairer toute la nuit, cela entraîne des conséquences au niveau de la biodiversité, au niveau économique – c’est 400 mille euros chaque année – ou encore au niveau de la santé…"

A Mons, un grand sondage avant de décider

La Ville de Mons emboîtera-t-elle le pas à ses voisines ? Dans la cité du Doudou, le débat sur l’éclairage public est en tout cas également sur la table. Ici pas de décision prise, mais un grand sondage lancé sur le site internet de la ville. Sur sa page Facebook, le bourgmestre Nicolas Martin (PS) ne cache pas qu’il est favorable à un retour en arrière : "Depuis plusieurs mois, j’ai entamé des discussions avec mes collègues bourgmestres des communes voisines ainsi qu’avec ORES, le gestionnaire de l’éclairage public. Nous avons examiné les contraintes techniques et le ressenti des uns et des autres. Je souhaiterais aujourd’hui que les Montois puissent s’exprimer, afin que le collège prenne position. Je sais que certains habitants sont pour et d’autres contre. Reste à définir les proportions", écrit-il sur le réseau social.

L’enquête anonyme est ouverte jusqu’au 31 juillet. A Mons, La Louvière et Tournai, la question de l’éclairage public donne le ton de la campagne électorale où la thématique de la sécurité pourrait être centrale.
 

Source:    www.rtbf.be


Vous avez aimé cet article ? Partagez-le ...

commentaires

Laisser un commentaire

Votre commentaire sera publié après validation.