Burkina/Eau et assainissement : L’ONEA veut se doter d’un mécanisme de redevabilité solide

Publié le 11/06/2024 | La rédaction

Burkina Faso

L’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) a organisé, du 3 au 6 juin 2024 à Koudougou, une table ronde pour finaliser le document de son mécanisme de redevabilité. Soutenue par la GIZ, l’activité a réuni une vingtaine de personnes issues d’associations de défense des consommateurs, d’organisations de la société civile, d’organisations non gouvernementales, de prestataires et fournisseurs, de médias et de directions de l’ONEA.

Au cours de la table-ronde, il a été rappelé aux parties intéressées pertinentes - ces personnes et organisations en mesure d’influencer le système de management de l’ONEA - que le mécanisme de redevabilité doit inclure trois aspects. Il s’agit du triptyque « rendre compte », « prendre en compte » et « demander des comptes. »
« Rendre compte » implique que l’ONEA et les parties dialoguent et partagent des informations. Quant au volet « Prendre en compte », il se traduit par l’écoute active des besoins et opinions des parties intéressées pertinentes, et la prise en considération de leur retour d’information concernant les activités ou les services proposés par l’ONEA. Ce qui entraîne nécessairement une communication à double sens.

En ce qui concerne le volet « Demander des comptes », il consiste en la capacité des parties prenantes à influencer l’ONEA et à y provoquer des changements à travers un procédé formel leur permettant d’évaluer et potentiellement de remettre en question les actions de l’office.

Répartis en trois groupes, les participants ont analysé le document sur l’état des lieux des pratiques actuelles de redevabilité/reddition des comptes de l’ONEA produit par la consultante, Mme Ouédraogo Aminata, à l’issue d’entretiens réalisés auprès de 113 acteurs.

De l’analyse du document, il ressort globalement que des cadres formels de redevabilité existent entre l’office et les différentes composantes aussi bien à l’interne qu’à l’externe. Ces cadres sont plus ou moins dynamiques suivant les parties intéressées pertinentes.

Des sessions du conseil d’administration, aux rencontres d’information annuelle avec les journalistes en passant par les rencontres avec les associations de défense des consommateurs, les partenaires techniques et financiers, les organisations de la société civile, les sessions des conseils municipaux, les rencontres avec les prestataires/ fournisseurs/ artisans et les Organisations non gouvernementales, l’Etat… tout a été passé au peigne fin par les participants.

Pour améliorer le document de mécanisme de redevabilité, plusieurs propositions ont été faites. Il s’agit notamment de la création de points focaux au sein de l’ONEA pour servir d’interface entre l’office et les associations de défense des consommateurs afin d’asseoir une collaboration durable.

Par ailleurs, les participants recommandent à l’ONEA d’accorder une attention particulière aux activités des délégataires qui assurent le service de fourniture de l’eau dans les zones notamment non loties.

Déjà présente sur le terrain de la communication digitale, l’ONEA devrait, selon les participants, actualiser son répertoire clientèle pour faciliter l’interaction. « La communication digitale à elle seule ne permet pas les interactions ; d’où l’intérêt de poursuivre avec les émissions interactives », ont souligné les participants.
Co-construire le document de mécanisme de redevabilité de l’ONEA n’est pas une sinécure. L’exercice en valait la peine. Au nom de la transparence et de la satisfaction des clients.

Source:   lefaso.net/


Vous avez aimé cet article ? Partagez-le ...

commentaires

Laisser un commentaire

Votre commentaire sera publié après validation.