Canada/Des Edmontoniens veulent plus d’actions climatiques du prochain conseil municipal
En pleine période de campagnes électorales municipales, certains Edmontoniens placent la question climatique au cœur de leurs priorités.
L'élaboration des politiques climatiques efficaces s'établit, en général, en fonction de deux concepts fondamentaux qui sont l'atténuation et l'adaptation.
Neal LaMontagne, spécialiste des sciences de la Terre et de l'atmosphère, définit l'atténuation et l'adaptation comme les deux façons de répondre au changement climatique.
L'atténuation a pour rôle de réduire notre impact, ce qui signifie en réalité réduire notre intensité énergétique. Cette approche cible directement les sources d'émissions, principalement à travers la manière dont nous nous déplaçons et dont nous construisons nos bâtiments.
L’adaptation consiste à répondre à un climat en évolution et de s'assurer que nous pouvons gérer les chocs et les stress. L'exemple le plus concret est la nécessité de concevoir des bâtiments capables de maintenir la fraîcheur pendant les vagues de chaleur.
Selon lui, ces deux concepts sont les piliers complémentaires de toute stratégie climatique municipale robuste, menant inévitablement à la question du rôle que les villes peuvent jouer.
Les municipalités en première ligne
Malgré leur position dans la hiérarchie gouvernementale, les municipalités se retrouvent en première ligne dans la lutte contre le changement climatique.
Les deux experts s'accordent sur le fait que les villes sont particulièrement bien placées pour agir.
Selon Sandeep Agrawal, professeur et directeur de l'Alberta Land Institute, la municipalité est le niveau de gouvernement le plus proche des gens, ce qui lui permet de comprendre et de répondre rapidement à leurs besoins quotidiens.
Neal LaMontagne indique que beaucoup des plus grands générateurs d'impact climatique se trouvent au niveau des administrations municipales.
Le transport est l'un des plus grands sous-secteurs en termes d'intensité de gaz à effet de serre.
Une citation de Neal LaMontagne, spécialiste des sciences de la Terre et de l'atmosphère
Les municipalités peuvent également influencer la conception des bâtiments pour exiger de meilleures performances énergétiques, y compris plus d'isolation, moins de fenêtres peut-être ou des fenêtres plus performantes, explique-t-il.
Bien que les villes soient limitées par le code du bâtiment qui relève de la province, le professeur LaMontagne explique qu’elles peuvent intégrer des mesures comme s'assurer que les bâtiments sont prêts pour le solaire ou que les aires de stationnement peuvent accueillir les véhicules électriques.
Un danger clair et présent pour Edmonton
Sandeep Agrawal croit que le changement climatique n'est pas une menace future, mais bien une réalité [...] un danger clair et présent qui affecte déjà le quotidien des habitants.
Edmonton subit des écarts de température de plus en plus marqués, allant de +40 °C à -40 °C, ce qui, selon lui, remet en question son titre traditionnel de ville d'hiver.
Il explique que des matériaux comme le béton et l'asphalte absorbent la chaleur, créant des zones où la température est excessivement chaude, amplifiant les impacts des vagues de chaleur.
Il souligne aussi que les phénomènes météorologiques extrêmes, comme les pluies torrentielles, menacent de submerger les infrastructures critiques, notamment les systèmes de gestion des eaux pluviales
Source: ici.radio-canada.ca/