Belgique/Namur : un plan de mobilité toujours plus au service des cyclistes et des piétons

Publié le 01/07/2022 | La rédaction

Belgique

La Ville de Namur a dévoilé ce mardi différents plans d'investissement dont l'objectif sera d'améliorer la mobilité et de renforcer les infrastructures cyclables d'ici à la fin de la législature en 2024.

Alors que le Plan d'investissement communal (PIC) a déjà permis de rénover 70% des voiries depuis 2014 et devrait permettre d'atteindre 100% en 2029, le Plan d'investissement Wallonie Cyclable (PIWACY) verra très prochainement la création de neuf pistes cyclables entre le centre urbain et les villages, ce à quoi il faudra encore ajouter 39 autres nouveaux projets en faveur de la mobilité douce dans le cadre du Plan d'investissement Mobilité Active Communal et Intermodalité (PIMACI). Ces trois plans émanent directement et sont subsidiés en majeure partie par la Région wallonne, pour un total de 22 millions d'euros sur trois ans (de 2022 à 2024).  

Si les différents plans et les enveloppes budgétaires se juxtaposent, c'est précisément par souci d'efficacité affirme Luc Gennart, l'échevin en charge des Voiries : "L'idée, c'est de regrouper l'ensemble des subsides wallons en faveur de la mobilité et des infrastructures mais également les fonds de la Société publique de gestion de l'Eau (SPGE) pour la rénovation des égouts afin de remettre un projet cohérent dans son ensemble". Et l'échevin de donner un exemple : "Si on doit rénover une voirie, on peut faire appel à un budget d'infrastructure, à côté de quoi on fait un peu d'égouttage avec la SPGE, et on profite du chantier pour y adjoindre une piste cyclable. On regroupe les différentes sources de subsides pour avoir une voirie cohérente". 

Convaincre de nouveaux cyclistes

Car les autorités communales namuroises ont pris à leur compte la vision wallonne FAST 2030 qui vise à augmenter de manière significative les parts modales de la marche, du vélo mais aussi du bus et du train face à la voiture personnelle. Ainsi, si la voiture représentait encore 83% du nombre total de kilomètres parcourus en 2017, l'objectif est de ramener ce chiffre à 60% en 2030. Pour y parvenir, le choix a été fait d'investir massivement dans les infrastructures afin de convaincre davantage de citoyens de changer de moyen de transport. "On sait qu'il faut des pistes plus sécurisées, avec cette séparation entre le vélo et la voiture" explique Stéphanie Scailquin, échevine en charge de la Mobilité, "Les cyclistes chevronnés peuvent rouler au milieu de la voirie mais celles et ceux qui débutent ou simplement qui sont moins francs ont besoin d'avoir des aménagements spécifiques".

Ainsi, de nouvelles pistes cyclables seront ajoutées au réseau déjà existant, dans la perspective de créer un maillage plus fin entre le centre-ville et les territoires périphériques. "On veut aller chercher de nouveaux cyclistes, on sait aussi qu'avec l'essor du vélo électrique, on peut aller chercher des cyclistes qui sont plus éloignés. Et donc désormais, après le centre-ville hyper cyclable où il fait bien plat, on étire le maillage vers les villages, vers Vedrin, Temploux, Cognelée, Flawinne, Belgrade etc."

Une attention particulière sera également accordée aux trois pôles scolaires de Malonne, Champion et Erpent où se concentreront une part importante des efforts. "Nous avons un focus sur les établissements scolaires, on sait que le changement de mobilité ce n'est pas toujours facile, et donc on parie sur les enfants et les plus jeunes pour convaincre leurs parents".

Outre les pistes cyclables, la Ville compte également investir dans des boxes sécurisés répartis à plusieurs endroits stratégiques du territoire communal, les vols de vélos constituant un autre frein majeur à la pratique quotidienne.

Ces différents aspects du PIC, du PIWACY et du PIMACI seront soumis aux votes du conseil communal de Namur ce mardi 28 juin.

Source:    www.rtbf.be


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